Autres poèmes:
La bavarde à l'ecstasy
De sa langue fourchue, sifflant de mauvais mots,
Elle fait rire les démons;
Et de sa bouche en feu comme un grand chalumeau,
Elle éveille tous les dragons.
Elle offense les saints, l'église et le Prophète
En des centaines de jurons.
Elle danse nue aux kermesses et aux fêtes
En montrant ses deux mamelons.
De bordels en hôtels, de bars en lupanars,
Faisant la pute, elle s'ennuie
Comme un tableau d'Edgar d'une galerie d'art.
Et quand, tard, arrive la nuit
Elle s'endort profonde en un brouillard d'éther
Et choisit le Ciel aux enfers.
Au tribunal des injustes
Au tribunal des injustes,
Le couperet saigne et s’use
Quand la guillotine abuse
D’innocents loyaux et justes.
Au nom du père et du fils
Et de tous les saints vétustes,
Qui fut amnistié jadis
Au tribunal des injustes?
Et bien moi je vous accuse,
Vieux magistrat de cancan!
Les bobards s’affolent quand
Le couperet saigne et s’use.
L’injustice envers les femmes
N’apaise pas les excuses
Des violateurs infâmes
Quand la guillotine abuse.
C’est pour ça que je me frustre
De voir les privilégiés
Condamner et piéger
D’innocents loyaux et justes.
Que je sois désabusé
À voir tant de démunis
Et plein d’enfants abusés
Par des lois de zizanie…
Au tribunal des injustes.
La momie
Au sommet de la grande pyramide,
Le soleil reflétait ses rayons d'or ;
Un sphinx au regard pierreux et timide
Surveillait les lieux encor et encor.
Le pharaon reposait dans la crypte
Parmi ses trésors et ses protecteurs ;
L'œil de Râ et les autres dieux d'Égypte
Le protégeaient des vils profanateurs.
Un vent souffla dans la chambre du roi
Telle une brise légère et humide ;
Loin en écho, on entendit l'effroi...
Des pleureuses du souverain putride.
Son âme prit la forme d'un butor
Puis erra jusqu'au temple de Louqsor.
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