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Poèmes :
Requiem
La grande messe de Mozart,
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Un indigent livret lyrique
Dans une forêt de musique.
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Enchante l'orchestre des bois…
Un brillant Contrepoint des cordes
Rend les âmes miséricordes.
Un djébel de bonheur
Où les puits regorgent d’espoir,
L’oasis de mon allégresse
Abreuve mon âme d’ivresse
Limpide comme un abreuvoir.
Les pieds dans le sable rieur,
Je regarde les hautes dunes
Qui culminent telles des lunes.
L’aube étoilée d’une lueur
Guide mon cœur, ma destinée
Par une étoile illuminée.
Je vois un mirage joyeux,
Un désert sablé d’un sourire
M’offrant l’or, l’encens et la myrrhe.
Un djébel de bonheur précieux !
Tombe la neige
Le cœur de mon pays gèle de froidure,
Il se cherche, il lutte, il se plaint, il endure !
Comme lui, mon cœur est comme une banquise ;
Il flotte, il dérive, il combat, il s’enlise !
Tombe la neige drue sur ma tête nue.
Vent du Nord ! Siffle ton chant d’hibernation,
Les branches trembleront en forêt feuillue,
Les loups hurleront fort leur désolation.
La neige fond sur mes savoureux plaisirs ;
Gèle ou enneige mes aguichants désirs.
Ô, la neige fuit mes troublants sentiments ;
Gèle ou enneige mes douloureux tourments.
« Comme la neige a neigé », dit Nelligan ;
Que mon âme chante, célèbre et guérisse !
Qu’on la parfume d’une onction, d’un onguent
Avant que la poudreuse fonde et périsse.
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