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Claude Lachapelle

        L'écriture

 

Ô, l'écriture est une porcelaine

Très fragile, ça résiste ou ça casse;

Elle est noble ou vulgaire, mais de grâce,

Ne jugeons pas en suppôt de Verlaine.

 

Beauté... envoûtement,

Lyrisme... enchantement.

 

Les grands poètes portent un flambeau

Intense qui s'éteint ou qui s'enflamme;

Souvent, c'est une éclisse, un éclat d'âme,

Et parfois une foudre à la Rimbaud.

 

Joie... exultation,

Charme... jubilation.

 

Je sens un délice dans ce harem

D'écriture, cela me fait plaisir

Comme un avide excès après carême;

Dois-je en finir, m'arrêter, me saisir ?

 

Extase... inquiétude,

Ivresse... solitude.

 

Je serai l'albatros de Baudelaire

Et j'accompagnerai les bateaux ivres

De poésies, de romans et de livres;

Nous voguerons sans voiles ni galères.

          Galapagos

 

Sous un soleil safran d'été

Dorment des îles enchantées

À fort courant...

 

Où veillent à la queue leu leu

Tels des oiseaux fous à pieds bleus

Et cormorans.

 

Iguanes, crabes et tortues

Vivent une paix impromptue

Et pacifique.

 

Parfois, d'une crête fumeuse

Jaillit une lave furieuse

Et volcanique...

 

Noircissant ces côtes fleuries

Aux contours fauniques, de cris

Et de quenouilles.

 

Jadis, de rouges goyaviers

Ont nourri plusieurs boucaniers

Souvent bredouilles.

 

Ce sol fragile et disloquant

Est un chef-d'œuvre de volcans

Noirs solitaires...

 

Quelques atolls du bout du monde

Ont surgi de ces eaux profondes,

De ces enfers.

 

Toi, bel archipel de Colón,

Galápagos de ton vrai nom,

Îlots d'ivresse...

 

Mystérieuse terre divine

Où Darwin rêva l'origine

De ces espèces.

 Poussières de vie

 

Bien des gens que j’aimais
Sont partis en fumée,
Échappés à jamais
Par une cheminée.

 

Ils se sont consumés
Aux flammes éternelles,
Mes amours bien-aimés
En cendres immortelles.

 

Échappés à jamais
À la terre féconde,
Ils reposent en paix
En nuée vagabonde.

 

Mes amours bien-aimés
Dont les cœurs d’allégresse,
Réchauffant mes dîners,
Égayaient la kermesse.

 

Ils reposent en paix
Dans leur grande envolée
Comme des moqueurs geais
Fuyant le mausolée.

 

Réchauffant mes dîners,
Mes amours bien-aimés,
Échappés à jamais,
Ils reposent en paix.

 

      Copyright (c) poésie-claude-lachapelle-2013